«Parce que je ne comprenais pas le rationnel de la décision d’autoriser la construction d’un projet de cette envergure dans un quartier de maisons unifamiliales, j’ai voulu avoir accès aux analyses et rapports fournis par les urbanistes de la Ville, mentionne dans un premier temps Onil Roy. Je voulais comprendre les critères et les considérations qui ont guidé les fonctionnaires de la Ville dans l’évaluation de l’acceptabilité de ce projet et connaître leurs recommandations quant aux modifications de zonage préalables à l’émission d’un permis de construction.»
La demande du citoyen a été acheminée le 23 novembre 2011. Il a reçu une lettre le 1er décembre dernier lui disant qu’il recevrait au plus tard le 20 décembre la réponse à son questionnement.
«Compte tenu de la dernière période des Fêtes, j’ai relancé le Service du greffe à la mi-janvier 2012. Une semaine plus tard, on m’a fait savoir que les documents demandés étaient prêts. Je me suis rendu sur place pour constater que la liasse de documents qu’on me remettait était déjà publique et ne répondait nullement à ma demande. J’ai demandé à rencontrer la responsable de l’accès à l’information qui m’a indiqué qu’elle m’avait fourni tout ce qu’elle pouvait me remettre», ajouter M. Roy.
«S’il existait d’autres documents, ils étaient protégés par la Loi des cités et villes, m’a-t-on aussi dit. J’ai dès lors entrepris une démarche de révision auprès de la Commission d’accès à l’information. Mais avant que mon appel soit entendu, le bâtiment sera sans doute sorti de terre», de préciser le citoyen.
Onil Roy ne sait donc pas que penser de cette situation. Est-ce que la Ville de Québec utilise toutes les échappatoires disponibles pour ne pas divulguer de l’information qui pourrait être embarrassante?
«Cela m’amène à penser que les professionnels de l’urbanisme partageaient le point de vue des résidents du secteur et jugeaient ce projet disproportionné. Nous ne sommes peut-être pas les égoïstes nombrilistes fustigés par le maire Labeaume. Saura-t-on jamais si la sagesse des politiciens est bien supérieure à celle des professionnels et des simples citoyens dont je suis?», de conclure Onil Roy.
