IMMOBILIER. L’église Sainte-Maria-Goretti ne sera bientôt plus qu’un souvenir alors que les travaux de démolition seront lancés ce jeudi. À compter de l’automne, la Société immobilière SIL ira de l’avant avec la construction de la phase 2 de son projet immobilier qui, à terme, comptera 167 condos répartis sur trois bâtiments.
Cette deuxième phase, avec ses 36 condos haut de gamme (3 ½, 4 ½ et 5 ½), sa piscine extérieure, son grand espace vert et ses places de stationnement intérieur et extérieur, viendra s’annexer à la première phase complétée en 2013. Celle-ci offrait 63 unités et donnait accès à quelques aires communes, dont une salle de gym et une salle de jeux.
Après plus de deux ans d’inactivité sur le site laissé en chantier, il était temps que ça bouge pour le directeur des opérations, Sébastien Laflamme, dont l’entreprise s’était inscrite au registre des lobbyistes en 2014 pour obtenir l’autorisation, auprès de la Ville de Québec, de démolir l’église.
Dans sa requête, le promoteur invoquait des «problèmes techniques» liés à l’âge du bâtiment et aux normes de construction de l’époque (1960) qui compliquaient l’intégration de l’ancien lieu de culte au projet immobilier, comme c’était prévu à l’origine.
Une argumentation à laquelle s’est rendue la Ville qui, à l’automne dernier, a donné son aval à la Société immobilière SIL, en lui imposant toutefois de légers amendements sur les plans prévus, dont l’obligation de compléter le projet de construction dans un délai de quatre ans.
Avec le lancement de la deuxième phase et la perspective de la troisième à venir, «l’ensemble de notre vision de départ va pouvoir se concrétiser», s’est réjoui Sébastien Laflamme par voie de communiqué.
Tourner la page
La démolition de l’église Sainte-Maria-Goretti met le point final à une page d’histoire du quartier, qui aura vu ses résidents monter maintes fois aux barricades depuis la vente du site en 2011. Après avoir été plusieurs à réclamer un référendum pour un projet dans lequel ils voyaient de la densification abusive, après avoir multiplié les démarches pour le freiner ou l’amender, c’est sans surprise et avec une résignation forcée que les opposants de la première heure ont accueilli l’annonce de la disparition du bâtiment religieux.