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09/05/2012 - Charlesbourg Express - Denis Fortin - Une plainte est déposée au ministère des Affaires municipales

Autre développement dans le dossier des Condominiums Maria-Goretti

Deux citoyens de l’arrondissement de Charlesbourg opposés au projet de développement de 175 condominiums sur le site de l’ex-église Sainte-Maria-Goretti, Pascale Guelle et Erwan Jouan, ont déposé en date du 20 avril dernier une plainte en bonne et due forme au bureau du commissaire aux plaintes du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) du Québec.

Les deux citoyens ont adressé leur plainte au commissaire Marc-André Thivierge. Ils lui demandent d’abord d’examiner les procédures utilisées par la Ville de Québec pour redévelopper le site de l’ex-église Sainte-Maria-Goretti. Ils dénoncent également l’abus de pouvoir et le manque de transparence qu’ils ont constatés dans l’adoption du règlement RVQ 1845 par la Ville de Québec.

Dans un premier temps, les plaignants expliquent qu’ils ont participé activement aux séances du conseil d’arrondissement, aux consultations publiques, à une rencontre d’échanges et à diverses séances du conseil municipal de Québec concernant la modification de ce lot pour autoriser la construction d’un complexe de condominiums.

Ils estiment que les procédures utilisées par la Ville de Québec pour imposer ce projet aux résidents du quartier Maria-Goretti semblent pour le moins douteuses. En tenant compte de ces éléments, il leur semble important que le bureau du commissaire aux plaintes mène une enquête sur les procédés et les processus utilisés par la ville pour favoriser un promoteur au détriment de la collectivité.

Dans leur missive expédiée au commissaire Thivierge, les deux résidents tracent un historique des plus complets de l’évolution de ce dossier, de l’adoption du projet de modification au règlement de Charlesbourg sur l’urbanisme le 10 mai 2011 aux diverses rencontres des élus avec les citoyens, aux représentations de ces derniers au conseil d’arrondissement, au conseil municipal et lors d’assemblées spéciales de consultation, Ils concluent leur historique du dossier en se demandant comment se fait-il que dans une démocratie, on puisse se jouer ainsi des électeurs?

Questionnements

Les deux citoyens du secteur Maria-Goretti formulent enfin trois questions qu’ils demandent au bureau du commissaire aux plaintes et au ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire.

La première demande si la Ville a réellement fait des études qui prouvent que l’installation d’un tel complexe est sans dommage à court et à long terme pour le voisinage existant, en regard du réseau d’égout et d’aqueduc existant, de la sécurité des enfants ainsi que des études de circulation et d’ensoleillement.

Dans ce dossier, la Ville de Québec parle de densification douce. Est-ce que le parachutage d’un complexe de 172 condominiums de quatre à six étages dans un quartier d’habitation d’un ou deux étages représente de la haute densité? Dans ce contexte, serait-il possible de vérifier la conformité par rapport au plan directeur d’aménagement et de développement de la Ville de Québec?

Se peut-il que le promoteur du projet, le Groupe Conseil Tremblay, bénéficie de facilités pour faire dézoner à son avantage dans le secteur? Dans ce cas, y aurait-il des pratiques douteuses qui existent entre ce promoteur et la Ville?

Mme Guelle et M. Jouan terminent leur plainte en demandant au bureau du commissaire aux plaintes du MAMROT d’exiger du promoteur de ce projet qu’il suspende tous travaux sur le lot concerné jusqu’à ce que la décision soit rendue.

Charlesbourg Express, membre du Groupe Québec Hebdo

http://www.charlesbourgexpress.com/Actualites/2012-05-09/article-2975048/Une-plainte-est-deposee-au-ministere-des-Affaires-municipales/1

Commentaires (2)

1. Martin Gaboury 2012-08-08

Selon les plans inclus dans le règlement R.C.A.4V.Q. 38, 16 arbres seront abattus.

2. Anne Boulay 2012-08-08

J'ai participé à la dernière assemblée du secteur et il m'est apparu évident que la dite "consultation" auprès de la population se faisait après que les décisions d'ententes avec le promoteur aient été faites, car les représentants de la ville ne faisait que promouvoir le projet autant qu'ils étaient capable devant la résistance de l'assemblée présente. De mon côté, je m'inquiète aussi du type de développement que favorise la ville. Il semble que dans ce projet de condo, comme beaucoup d'autres des deux ou trois dernières années, ne conservent pas les arbres ni ne remplacent les arbres matures sur les terrains utilisés pour construire. Tous semblent oublier que ce sont eux qui nous donnent l'air que nous respirons en transformant le gaz carbonique en oxygène. Cela a pour effet secondaire de rafraîchir l'air ambiant, de diminuer par le fait même l'effet de serre ressenti dans de plus en plus de villes qui optent pour la construction de bâtiments au détriment des espaces verts. L'effet d'un tel type de développement ne se fait pas sans un effet sur la santé des personnes qui habitent ces villes(J'ai deux articles qui traitent de ce sujet). La ville a des règlemnts qui obligent à protéger les arbres plantés par elle. Est-ce que dans le cas du projet Maria-Goretti, il y aurait des arbres qui font partie de cette catégorie? J'en ai compté 18 d'environ 30 ans qui longent l'av. Trudelle et l'av. Paul-Comtois, à part tous les autres sur le terrain bien gazonné.

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