Dans son homélie, en marge de la fête interculturelle qui s'est tenue le 8 janvier en l'église Saint-Ignace-de-Loyola, Mgr Lacroix a pris la défense des fusions paroissiales, alléguant, entre autres, la faible densité de population de ces communautés paroissiales, le bas niveau de fréquentation des pratiquants, à savoir environ 15%, et les coûts élevés de chauffage.
Des arguments rationnels dont nous ne pouvons nier l'évidence. Toutefois, à mon sens, l'archevêque de Québec fait fausse route lorsqu'il argue comme comparaison que d'autres institutions, telles les Caisses Desjardins et les municipalités, ont aussi dû procéder à certaines fusions.
En effet, dans le cas des fusions paroissiales, c'est le patrimoine québécois qui se verra amputer d'une partie de sa richesse par les fermetures éventuelles de certaines églises emportées dans la tornade des fusions.
D'où la question fondamentale: qu'adviendra-t-il de ces églises abandonnées? Deviendront-elles des appâts intéressants et des proies alléchantes pour quelques promoteurs avides de revenus supplémentaires et quelques municipalités tout aussi avides de taxes foncières?
Face à l'éventualité d'un tel scénario, je crois que nous devons demeurer vigilants sur les intentions des autorités gouvernementales concernées vis-vis la survie de ces églises!
Henri Marineau
Québec