La position actuelle de la Ville de Québec à l'égard de l'Îlot Irving semble présenter des ressemblances troublantes avec ce qui se passe dans un autre arrondissement de la Ville, dans le quartier Sainte-Maria-Goretti à Charlesbourg. Malgré les objections maintes fois répétées des résidants de Charlesbourg à l'égard du projet de développement du quartier Ste-Maria-Goretti, comme il s'agit d'un projet de 25 000 m2, la Ville va se prévaloir d'un article de sa Charte pour ne pas aller en référendum et aller de l'avant avec ce projet pour le moins controversé.
Il semble que la Ville compte faire de même avec le projet mis de l'avant pour l'Îlot Irving. Le promoteur a confirmé qu'il analysait la possibilité de faire passer son projet de 17 000 à 25 000 m2. La Ville a récemment déploré le fait que 606 citoyens ont signé le registre ouvert le 3 novembre dernier afin qu'un référendum soit organisé sur le sujet, ceux-ci ont même été qualifié d' «égoïste» par le maire Labaume. Aussi, la Ville, par la voix de madame Gilbert, conseillère du district de St-Jean-Baptiste, a plaidé, à plusieurs reprises, en faveur de ce projet.
Si la Ville de Québec décidait d'utiliser le même argument que dans l'arrondissement de Charlesbourg pour permettre à GM développement d'aller de l'avant avec un projet encore plus gros que celui que les citoyens vivant à proximité de l'Îlot Irving ont rejeté, et ce, en dépit de la signature d'un registre municipal par 606 citoyens,(soit plus de 100 personnes de plus que requis par règlement), on pourrait se demander si la Ville de Québec existe d'abord pour les promoteurs, plutôt que pour les citoyens; la voix des citoyens ne semblant pas peser très lourd pour les autorités municipales. Que penser d'autre devant les faits?
Nicole Moreau
Québec