IMMOBILIER. L'éventuelle démolition de l'église Sainte-Maria-Goretti a été accueillie sans grande surprise par des citoyens du quartier qui, depuis le début du projet, ont levé les boucliers plus d'une fois.
«Au départ, il y avait une entente comme quoi l'église ne devait pas être détruite mais intégrée. Mais on s'en doutait bien qu'un moment donné, ce n'est pas ce qui allait se passer», réagit Pascale Guelle, porte-parole du comité de citoyens dans ce dossier. Pour elle, cette volte-face de l'administration Labeaume est le signe que «les promoteurs font ce qu'ils veulent. […] Ils ont tous les droits à l'heure actuelle avec la Ville de Québec.»
Au passage, Pascale Guelle déplore le manque d'écoute et de collaboration, voire de transparence dont a fait preuve la Ville dans ce dossier à l'égard de la population. En 2011, ils étaient plusieurs à réclamer un référendum pour un projet dans lequel ils voyaient de la densification abusive. L'administration municipale avait plutôt invoqué l'article 74.4 de sa charte, qui stipule que tout projet dont la surface de plancher dépasse 25 000 mètres carrés peut être exempté d'un processus référendaire.
Depuis, le comité de citoyens a multiplié les démarches pour freiner ou amender le projet. Aujourd'hui, ses membres ne sont pas loin de baisser les bras. «Non, je ne pense pas», répond Pascale Guelle lorsqu'on lui demande si, à son avis, les citoyens peuvent encore renverser la vapeur. Elle ne se fait d'ailleurs pas d'illusion sur l'assemblée publique du 21 septembre.